La pelouse qu’on laisse pousser…

Par Judy Emmanuelle

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Je n’ai pas osé lui dire que j’aimais l’herbe non coupée. Sur une partie de son terrain, il y a quelques fleurs çà et là et je vois régulièrement des papillons y virevolter. Les herbes plus hautes font comme des vagues à la surface de l’eau en se laissant bousculer par le vent… La hauteur de la végétation n’est pas encore au point de laisser croire à un sérieux laisser-aller. Elle est simplement semblable à une femme à l’indice de masse corporelle parfait ! Elle m’inspire le naturel qui s’accepte et se plaît à être telle que la nature l’a conçue…

Oui, sa pelouse m’inspire ces femmes qui se trouvent belles et qui, sans honte ni scrupules, peuvent se baigner nues et se laisser sécher au soleil, étendues dans l’herbe tout en se sentant bien.

J’ai décidé de m’installer dehors pour contempler ce naturel voué à disparaître sous peu pour laisser place à une image inspirant plus de rectitude, à ce qui est attendu dans ce quartier et dans bien d’autres. On y entend aux matins de fin de semaine le vrombissement des machines aux lames tournoyantes qui rétablissent l’ordre dans cette nature qui ne sait pas se contenir et se tenir !

La tondeuse est peut-être comme un rasoir.

Bien utilisé, on peut se sentir bien par la suite. J’avoue aimer l’odeur de l’herbe coupée. Elle me rappelle que les plantes tentent à leur façon de communiquer. Et il est vrai qu’à un certain point, je préfère la vue d’une pelouse fraîchement coupée. Mais le rasoir (et peut-être aussi la tondeuse) est un outil qui reste la plupart du temps agressif pour le délicat épiderme qu’est le nôtre.

Notre souci va davantage vers l’adhésion à la norme sociale, qui veut que même notre corps doit cacher que nous avons des traits propres aux mâles. Sans quoi, à la façon dont on pénalisait une femme trop entreprenante, on fera sentir à l’affublée d’une pilosité trop visible qu’elle n’est pas valorisée dans sa nature « équilibrée ».

 

…Ouais, je me suis abstenue de lui dire que j’aimais que l’herbe ne soit pas coupée.

S’aimer soi-même

Par Judy Emmanuelle

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Je suis de ceux qui pleurent quand leur personnage préféré meurt dans une série télé.

Je m’attache aux gens, aux idées, aux choses…

Aujourd’hui, j’ai visionné un film où un personnage se bat durant toute la durée de l’histoire : il donne tout pour tenter de procurer une nouvelle vie à sa fille qui, à la fin, meurt assassinée.

Il s’éteint lui-même à ses côtés, après avoir constaté sa mort. 

De mon côté de l’écran, alors que ce personnage voyait la petite figer dans ses bras, j’ai vu défiler les possibilités pour lui de refaire sa vie en se dédiant à une ou l’autre cause pour que son histoire ne demeure pas vaine. Mais il avait fait de sa fille son unique horizon et son cap : c’était elle qu’il aimait. C’était sa fille, sa raison de vivre ; son lien et sa corde à la vie, c’était elle.

Alors que je me préparais un thé après le film, je songeais tristement à son trépas auto-infligé. Il aurait pu vivre. Je vois qu’il aurait pu continuer. Et à mon sens, il aurait dû.

Je me suis mise à rire en remarquant l’ironie de mes réflexions.

C’est la fille qui songe si souvent au suicide qui tient ce genre de discours interne !

Pourquoi est-ce que, moi, je vois la porte du suicide dans mon couloir d’options, alors que pour lui, cela me semblait impensable ? 

Parce que j’aimais ce personnage, tout simplement. Elle est là, la différence!

Aimer et Croire en une personne déclenche un goût (et peut-être même un besoin) d’engagement, de dévotion, ainsi que toute une série de façons d’agir qui vont selon cette ligne de conduite.

J’aimais ce personnage, je Croyais en lui, alors j’ai voulu qu’il vive, et ça m’a permis d’entrevoir ses possibilités futures. Quelque chose que j’aurais voulu lui transmettre pour qu’il avance et se choisisse.

À mon sens, il ne s’agit pas de s’accrocher, mais d’aimer, de se lier, de se choisir, de s’inspirer soi-même, pour se donner à nous et aux autres.

Je sais maintenant que, si je veux arriver un jour à ne plus avoir cette vision d’une falaise vers laquelle avancer pour mettre fin à mes souffrances, je vais devoir réaliser que je suis merveilleuse. Me voir, m’aimer, m’attacher à moi-même et me laisser être inspirée par mes propres péripéties…

Je suis mon héros si je le décide. Et je le décide.

Je me choisis, pour arriver à choisir ce monde meilleur auquel je crois.

Choisissez-vous, mes anges ! Louangez-vous d’amour et suivez votre voie !

Ça ne peut passer que par soi-même.

 

Je vous aime.

 

P.S. : Je viens de jouer à Become Human.

Ce que j’aime des jeux vidéo, c’est qu’ils Peuvent représenter pour nous une façon de vivre une expérience. Que l’on agisse dans un jeu ou dans la réalité, on apprend. Est-ce que nos subconscients font la différence entre la réalité et les images qu’ils voient à travers l’écran?

Nous nous définissons en toutes occasions, selon moi.

Et ma finale à ce jeu m’a appris quelque chose…

Ma façon de ne pas me permettre de jouer m’a appris quelque chose.

 

Ta colère : un feu sacré

Par Judy Emmanuelle

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Tu ne vois aucune magnificence dans tout ce qui incarne le feu

Tu blâmes la flamme

Tu réprouves la lave

Tu juges les cendres

Tu ne t’inspires pas du phénix que tu veux arborer.

 

Et pourtant je m’éblouirais de la force de ta rage

Apaisée que tu souffles au dehors

le feu qui te brûle les os d’être gardé au dedans

Enchantée de constater que les flammes dansent enfin dans tes mots…

 

Je ne craindrais jamais les éruptions passionnelles de ton cœur

Je m’escompterais toujours privilégiée de pouvoir fouler le sol volcanique de ton antre

Écoutant tes grondements et mugissements tapis dans l’ombre

T’incitant à exister

 

Ne t’excuse jamais de faire couler les rivières ou de faire tomber la pluie…

Toute la magnificence de la terre est tienne si tu le décides

Parce toute la magnificence du monde est en nous

Et tu n’auras jamais vraiment ce lien auquel tu aspires

Si tu gardes enfermé le dragon alors qu’on pourrait en constater la puissance

 

Ta colère est une émotion puissante que tu crains…

Ne crains pas la bête

Dompte-la

Monte-la

Et constate comment elle peut t’éblouir par sa force d’action

T’emmener plus loin de ce que tu as eu plus que suffisamment

Et détruire ce qui doit l’être

Fertilisant les nouvelles possibilités à naître

 

Tu veux la rose, sans épines

Tu veux le soleil, mais pas le feu

Tu veux son cœur, mais sans colère

 

Une personne travaillera à ne pas brûler quand tu es là…

Mais, pauvre enfant,

La flamme dans ses yeux, tu ne l’auras peut-être plus

 

Tu veux le soleil, mais pas le feu…

Pourtant tu devrais le savoir

On n’a aucun

Ou on a les deux

 

Je t’aime

 

Lettre à toi, délicate enfant qui ressent le jugement

Par Judy Leclerc 

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Ils ne te comprennent pas ! Point barre.

Ne cherche pas, ma belle, pourquoi on médit sur toi. Ni pourquoi ils se montrent injustes et insensibles, douce amour. Je t’en prie : comprends que tout le monde n’a pas la même disponibilité émotionnelle. Et là, aujourd’hui, tout comme demain et après-demain, je veux que tu te donnes la tâche de concentrer ton attention sur ces personnes qui te connectent à qui tu es vraiment et qui tu veux être.

Il y a de ces personnes, de ces lieux et de ces moments où tu ressens une meilleure compréhension de qui tu es vraiment, n’est-ce pas ? C’est ce qui a été mis en toi pour te signaler que tu touches à qui tu es vraiment. Exactement comme ton corps est une enveloppe magnifique qui signale un toucher doux et parfait, ton cœur te signale une personne ou un lieu qui te rapproche du vrai et du beau. Pourchasse-les douce enfant ! Pourchasse-les eux et eux seuls jusqu’à ce que tu saches distinguer sans la moindre hésitation ce qui est bon pour toi de ce qui ne l’est pas.

Et aussi difficile que cela puisse être, regarde-toi dans la glace, le matin, en te murmurant que, pour un moment, tu te garderas à l’écart des personnes qui te mènent dans tes retranchements. Juste pour le temps que durera ton apprentissage de l’amour.

Et maintenant, suis bien mes indications, d’accord. Une thérapie, c’est louer le regard sans jugement de quelqu’un qui t’aidera à développer cette ouverture à toi-même. Tu t’aimes tellement moins que je le voudrais ! Ensuite, je te demande de te trouver un groupe de soutien.

Ton corps a peut-être déjà été touché autrement que de la manière dont il aurait dû l’être. Et tu ne mesures sans doute pas à quel point cela a eu de l’impact sur toi. Cherche un soutien aimant auprès de groupes de victimes.

Et si ta tête te joue des tours, il faut également que tu trouves des personnes qui te regarderont avec accueil et douceur dans ta façon différente de percevoir tes émotions et les choses qui t’entourent.

Je veux que tu pourchasses l’amour, l’accueil et le soutien sans jugement, comme si ta vie en dépendait. Ta qualité de vie et ta capacité à répandre l’amour en dépend. Et le monde a besoin de tout l’amour que tu pourras lui redonner.

Je te parle à travers tes sensations de bonheur, de soulagement et de réconfort pour te donner des indices à propos de ta voie : suis-la.

Je t’aime, petite fleur. Quel que soit l’âge que tu crois avoir.

 

Enthousiastes = moins de chances de tenir vos résolutions…

Pourquoi ?

Par Judy Tétreault

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Ah! Le fameux temps des résolutions!

Moment où les gens fatigués, voire frustrés, de leur soi de 2018 gobent la promesse d’un soi tout neuf. Exempt de toutes les vicissitudes qu’ils ont connu les 12 mois précédents.

Ce que je trouve plutôt ironique, c’est qu’il m’apparaît que ce sont les moins enthousiastes à prendre des résolutions annuelles qui ont le plus de chances d’en mener quelques-unes à terme. Car voyez-vous, ce sont les croyances qui se cachent derrière nos motivations (et donc de nos actes) qui traduisent souvent le fait que l’on soit ou non en accord avec les grands principes universels de la vie. Et la grande majorité des enthousiastes ne sont-ils pas ceux et celles qui croient que leurs résolutions pourront changer leur vie, mettront fin à leur misère et leur donneront un tout nouveau soi ?

Derrière ce désir (que je trouve vraiment attendrissant, je dois préciser), se cache en revanche une croyance selon laquelle 2018 fut mauvaise, décevante, horrible ou pire : que l’on est mauvais, décevant ou horrible. Et ne cherche-t-on pas avec raison à mettre tout ça derrière soi ?

Nous sommes pourtant à quelques centimètres d’une bonne façon d’aborder les résolutions annuelles. Mais toute optique qui exclut l’acceptation pleine d’amour de ce qui a été ne nous mènera pas vers du mieux.  

Je suis totalement POUR les résolutions et le temps des résolutions. C’est une merveilleuse occasion de faire preuve de responsabilité personnelle et de multiples autres qualités, tout en profitant d’une sorte de mouvement de masse.

Mais je voudrais inviter chacun à s’attarder à bien regarder 2018 et à y trouver un enseignement parental pour soi-même afin de bien choisir sa résolution. Sans quoi, je crains fort que l’on ne se serve pas au mieux de cette occasion magique!

Je vous aime.  

Aimez-vous.

 

Pistes de réflexion pour vos Noëls malheureux

Par Judy Tétreault

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Noël est une fête familiale.

C’est probablement pourquoi la vue du sapin traditionnel de la famille de mon chum me rend triste.

Être entourée de leur bonheur annuel des fêtes me lie à ce vide que, je le sais, je partage avec plusieurs.

Nous sommes des centaines à ressentir cette sorte de vague à l’âme à l’approche du temps des fêtes.

Et cela ne nous retire pas notre capacité à sourire et être de bonne compagnie lors de vos festivités. C’est seulement qu’une part de nous est un peu … ailleurs.

Le bonheur des uns rappelle parfois aux autres ce qui leur manque.

Même si je suis membre d’une famille nombreuse, j’appartiens, comme tant d’autres, à la catégorie des familles claudicantes…

Noël est le moment de l’année où le cœur d’une famille émerge le plus. Un cœur familial souffrant donnera un Noël souffrant. Un cœur familial aimant et chaleureux donnera un Noël aimant et chaleureux.

Comment sont vos Noël ces 5, 6, 7 dernières années?

…..

Prenez au moins le moment de répondre à la question avant de continuer votre lecture!

….

Maintenant, croyez-vous que seuls vos parents, vos frères et sœurs ou votre belle-famille en sont la cause?

Bien sûr que non.

Il y a, en chacun de nous, un enfant qui vit Noël, un ado qui vit Noël et un adulte qui vit Noël.

Lequel des trois a le vague à l’âme en vous et pourquoi?

….

Comment peut-on regarder leurs sapins de Noël sans avoir la larme au cœur? …

Peut-être en commençant par en faire un qui nous réjouira le cœur.

 

Êtes-vous un “cheap” d’Halloween ?

Par Judy Tétreault

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« Crime y’auraient pu être plus généreux, avec la maison qu’ils ont! »

C’est ce qu’un enfant qui passait l’Halloween dans son quartier aurait dit, en sortant de chez notre amie la physiothérapeute.

Elle a raconté qu’une année, une caravane s’est stationnée derrière sa voiture, dans son entrée privée, et que la famille venant de l’extérieur a envoyé l’une des petites demander à utiliser la salle de bain pendant que les parents attendaient dehors pour entamer leur cueillette.

Si vous n’avez pas tout de suite remarqué ce qui clochait dans ce petit bout de récit, je voudrais vous éclairer, mais le temps me manque et ce que je veux surtout développer est la partie suivante « …la famille venant de l’extérieur… »

Voyez-vous, peut-être êtes-vous un ”Halloweeneux”, comme on les appelle un peu partout, peut-être êtes-vous résident d’une maison où passent des centaines d’enfants, des dizaines ou à peine quelques-uns. Quoi qu’il en soit, je suis sûre que le nombre d’enfants qui toquent à votre porte n’est pas représentatif du nombre d’enfants qu’il y a dans votre quartier.

Reprenons l’histoire de cette physiothérapeute.

Elle avait l’habitude de faire des sacs contenant plusieurs bonbons. Une année, elle en avait fait 300.

En une heure trente, tout était écoulé, et les enfants continuaient de toquer.  Quelques-uns ne cachaient pas leur mécontentement, qu’ils soient jeunes ou pas jeunes du tout.

Elle s’est donc adaptée. Parce que d’année en année, le nombre d’enfants faisant main basse sur son quartier augmentait. Elle donnait donc un seul petit emballage de ”Smarties” par enfant.

D’où notre première petite personne qui ne se gêna pas pour la traiter de ”cheap”, une fois les sucreries dans son sac.

Ma question est la suivante…

Qu’en pensez-vous?

Personnellement, je ne veux pas que l’Halloween devienne une fête de consommation. Et le fait de repérer un secteur et de se jeter dessus pour en tirer le plus de bonbons possible, c’est faire fausse route, selon moi. D’autant plus qu’aujourd’hui, beaucoup d’enfants ont la possibilité de manger des bonbons presqu’à l’année longue.

Saviez-vous que l’Halloween a maintenant dépassé Noël en tant que force économique? Cela signifie que maintenant, il y a plus d’argent qui se fait avec l’Halloween qu’avec Noël.

Vous ne me croyez pas? Allez voir vous-même!

Vous n’êtes pas Maire de votre ville, alors je comprends que vous ne puissiez mettre en place une réglementation demandant que les enfants du nord de la ville récoltent au Nord de la ville et ceux du Sud, au Sud. Mais vous êtes tout de même quelqu’un! Oui! Oui! Vous avez un pouvoir! Je vous le dis!

Si vous passez l’Halloween, encouragez votre quartier et passez dans votre quartier. Je ne vous dis pas de renoncer à votre précieux repère, mais faites honneur à ceux qui se donnent la peine de décorer et qui souhaitent de la sorte susciter des sourires et distribuer de la joie.

Si vous êtes résident d’un quartier trop passant à votre goût, vous savez que vous POUVEZ demander aux enfants s’ils sont du coin? Bien sûr que quelques-uns tenteront de vous en passer une, mais puisque vous leur auriez tout de même donné des bonbons, laissez le karma faire le travail!

J’ai eu vent d’une maison où l’on avait préparé deux bacs de bonbons: un bac de caramels et de tires et un autre de chips, de chocolats et autres favoris d’Halloween. À ceux qui étaient de l’extérieur du quartier, devinez dans quel bac ils allaient piger leur poignée?

Des mesures punitives? Il n’en est rien!

Une adaptation en fonction de nos valeurs plutôt, et de ce en quoi l’on croit.

Lorsque vous êtes mécontent, votre émotion est louable et elle porte en elle une occasion merveilleuse de changer les choses. Faites-lui honneur.

J’aurais encore à vous dire sur l’Halloween, mais je m’arrêterai là avec cette conclusion…

Prenez votre pouvoir et faites que votre Halloween 2019 soit un peu plus à l’image de ce qu’elle veut dire pour vous.

Et n’hésitez pas à m’écrire!  Je vous aime tellement!

 

Par Judy Tétreault

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Quand on a des objectifs, il est avéré qu’il vaut mieux connaître le point de départ et le point d’arrivée.

Vous avez établi votre objectif, votre aspiration et donc, votre point d’arrivée.

Mais savez-vous quel est votre point de départ?

Parce que simplement dire « Je pars d’ici, d’aujourd’hui ou de mon stade actuel » est très insuffisant.

Votre RÉEL point de départ est en fait une aspiration à le connaître. 

Pour vouloir QUOI QUE CE SOIT dans votre vie, la première étape et votre premier combat (car croyez-moi, cela en deviendra un) sera d’entrer dans une arène où résident toutes vos conceptions de vous-même, sur la vie, sur les gens qui vous entourent. Votre travail sera de discerner le vrai du faux dans votre conception de vous-mêmes.

Il n’y a que de cette manière que vous pourrez avancer sciemment vers vos objectifs, parce que, dès lors, vous aurez pris conscience de votre point de départ.

Essayez d’imaginer vouloir vous rendre quelque part, tout en vous étant trompé d’une trentaine de kilomètres à propos de votre point de départ.

Vous n’irez pas dans la bonne direction.

C’est la même chose avec vous et vos objectifs de vie.

Si vous n’acceptez pas de lire les panneaux qui vous indiquent à quel point vous n’êtes PAS où vous voulez être, vous ne saurez jamais vraiment quel trajet vous avez à faire et quelles sont les directions à prendre.

Vous aurez, exactement comme dans une arène, le souffle court, vous aurez peur et vous aurez froid.  Vous vous sentirez parfois en rage et seul.  Parce que, croyez-moi, vous vous trouverez très éprouvé par vos ‘’ennemis’’ si vous ne vous attaquez pas d’abord à eux.

J’ai découvert toute la poésie qui réside dans ces images de gladiateur, de boxe et d’autres arts du combat. J’ai fini par voir que pour certains pratiquants, ils s’y investissent comme si, pour eux, il s’agissait d’une représentation quasi spirituelle de la vie. Un combat. Et ceux-ci savent qu’ils ne se battent pas contre quelqu’un. Ils se battent contre quelque chose en eux-mêmes, contre les revers et les persécutions de la vie, contre les déceptions et les injustices. Ils se font acteurs de théâtre pour nous livrer leur version de la vie. Un ring dans lequel le véritable objectif est de rester debout, de toujours se relever, de mettre à terre le véritable ennemi.

Les boxeurs les plus éveillés se partagent deux rôles : d’une part, nous, les individus, d’autre part, « l’ennemi », (les persécutions, l’adversité, les fausses conceptions que l’on a de nous-mêmes), tout ce contre quoi nous devons nous battre.

J’ai longtemps voulu croire que cette version de la vie était fausse. Que le combat était inutile.

Je suis désolée, j’avais tort.

Les véritables combats sont ceux qui se passent en nous.

Ce sont des choses inertes et, en réalité, illusoires qu’il nous faut combattre et ce, qu’on le veuille ou non.

Ce n’est pas un combat pour mettre l’ennemi K.O. à coups de poings. De toute façon, mettre un coup de poing à une conception de vous-même, vous trouverez ça difficile : c’est intangible. (Je dis ça comme ça : j’ai essayé et je ne savais pas trop où viser! XP)

C’est une arène où vous devez apprendre humblement qui vous êtes vraiment et qui vous n’êtes pas. Et vous battre contre cette incroyable envie de continuer à vous leurrer sur vous-même.

Théorie :

Les réels adversaires de vos vies sont au nombre de 12! Ils sont EN vous, ils ne SONT PAS VOUS! Et ils sont les SEULS contre lesquels vous devrez vous battre. N’engagez jamais le combat contre quiconque ou quoi que ce soit d’autre que ceux-ci!

  1. Le jugement
  2. La dépression
  3. La réprobation
  4. L’indifférence
  5. La culpabilisation
  6. L’anxiété
  7. L’indécision
  8. La procrastination
  9. Le perfectionnisme
  10. La rancœur
  11. L’apitoiement sur soi
  12. La confusion

Tout le reste, n’est pas un obstacle pur et simple et ne mérite pas d’être mis au tapis.

 

Merci d’avoir été gentil quand j’étais en prison

Par Judy Tétreault

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J’ai déjà « fait de la prison ». J’étais en détention au pénitencier de Hull.

Je vous raconterai peut-être un jour davantage cette aventure. Mais là, ce post-ci, je veux surtout parler d’un gardien et de vous.

En détention, j’ai eu la chance immense de me retrouver avec une aile complète à moi seule.  Il s’agit d’une aile qui, normalement peut accueillir 6 à 8 détenues. (Femmes seulement. On ne mixe pas les hommes et les femmes pour des raisons évidentes)

J’avais des repas complets et la télévision. Ce que je n’avais pas chez moi et n’aurait pas eu si ce n’avait été de la prison. Croyez-le ou non, j’étais vraiment très heureuse. Je ressentais mieux mes qualités dans ce milieu, du fait qu’elles détonnaient par rapport aux autres détenues.

Je me souviens d’un moment en particulier que je souhaite souligner. J’étais en train de danser de joie sur les airs de ce qui s’appelait Galaxie Hitlist, dans le temps. Puis je dus arrêter NET.

La voix revenait.

Je me sens bien mal de dire que j’entends des voix alors que ce n’est pas vraiment ça. J’ai l’imagination qui se transforme en un monstre dans le lobe frontal de ma tête qui susurre très vilainement dans mes tempes un goût et un profond désir de ma propre souffrance.

Je m’étais donc arrêtée subitement. Et je suis restée un moment les yeux fermés, les bras comme piliers pour me soutenir contre une table et me tenir debout. Le sourire restait, mes yeux commençait à perler de petites gouttes d’eau.

Puis soudainement, une vraie voix retentit dans le haut-parleur avec une telle douceur et un tel égard…

“Est-ce que ça va Judy ?”

J’étais filmée et probablement qu’un gardien regardait au moment où ma joie changea du tout au tout. (Moi, en revanche, je n’avais pas le privilège de les voir travailler ou s’exprimer !)

Sans qu’il le sache, son petit acte de bienveillance venait de faire un petit miracle. Ma voix immonde venait d’être renversée par l’égard dont il a fait preuve.

Il y a une chose que j’ai fini par remarquer et accepter, cependant : les gens semblent voir en moi une bonne personne et la plupart m’entourent d’égards. Peut-être parce que je n’ai jamais cherché à cacher mes petites meurtrissures… Nous sommes peut-être comme ces magnifiques petites boîtes à musique qui inspirent des moments heureux mais que l’on retrouve soudain renversées au sol, brisées.

J’ai toujours en mon cœur une extrême gratitude pour cette voix dans le haut-parleur. Également pour cette femme qui m’avait souri, pour vous qui avez aidé un être qui m’est cher, pour votre ami ayant fait du bénévolat qui a permis que je reçoive de l’aide… Et j’aimerais que vous tous le sachiez.

Vous avez fait quelque chose qui a « perpétré » le bien. En vous laissant guider par un brin de compassion, vous avez aidé le monde dans lequel je vis à être meilleur.

Vous avez toute ma reconnaissance.

Ou que vous soyez, accueillez un immense remerciement de ma part et de tous ceux qui ressentiront la même chose !

Merci!

 

Ne jugez rien de ce qui émane de vous!

Par Judy Tétreault

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Du sexe.

Le sexe chaud … Torride… Humide…

De quoi capter l’attention, N’est-ce pas?

Allez, avouez! J’ai réussi à capter votre intérêt rien qu’en parlant de sexe!

Et vous savez pourquoi ça capte autant votre attention, pourquoi il s’agit d’un sujet qui dérange, d’un sujet qui fascine?

Je ne crois pas que la raison soit de l’ordre du tabou. Mais je pourrais concevoir facilement que l’humain ressente le besoin de connaître et d’explorer CE QU’IL NE CONNAÎT PAS.  

Intérieurement, peut-être que nous ressentons qu’il nous manque des réponses, que nous ne savons pas réellement ce qu’est la sexualité. Et comme tout enfant qui apprend, nous passons parfois par de drôles d’avenues, quelques écueils et des déconfitures. Nous explorons!  Les véritables vecteurs du progrès ne sont-ils pas les explorateurs et exploratrices? Ceux et celles qui sont avides de connaissance, de science et de découverte?

Il y a tellement de sortes de sexualité!  

  • La sexualité plus machiste (et qui m’apparaît comme plus animale qu’humaine) me semble être la plus ‘’connue’’, le type de sexualité qui surgit dans notre esprit quand on entend ou voit le mot « SEXE » quelque part…
  • La sexualité tendre et romantique, celle qui fait que l’on se regarde dans les yeux. Celle qui, pour ceux qui l’ont réellement connue, surpasse le premier type. On y trouve une sorte d’expression de l’amour pour l’autre et il semble n’y exister que la perfection.  
  • Il y a également une sexualité qui semble émerger, mais, attention : pas sur le net. Je ne vous parle absolument pas d’une nouvelle mode mais plutôt, je crois, d’un stade qui s’atteint une fois que nous y sommes prêts. Ce type de sexualité est celui du désintérêt de soi et du désintérêt de la représentation que l’on se fait de l’autre. Je crois que le mouvement des années 70 avait laissé beaucoup de place et d’ouverture à ce type de sexualité en particulier. Une sexualité où l’on ne souhaite que le bien de son prochain (oui, je suis assez culottée pour utiliser le terme « son prochain » en parlant de sexe). Un partage de douceur, de sensualité, et une permission de se toucher bien au-delà des corps.

Très franchement, je ne connais que bien peu chacun des types, mais cela ne m’empêche pas d’éviter de croire en une sexualité meilleure à une autre. Je crois aux élans naturels qui proviennent de soi. Bien qu’aussi absurde que cela puisse paraître pour certain∙e∙s, je crois que nos élans pour un secteur, un sujet, un mode de vie nous sont inspirés par la vie elle-même, elle qui nous propose d’être passager∙ère∙s pour un voyage initiatique merveilleux.

J’ai utilisé le sexe pour vous parler aujourd’hui parce que je crois qu’il existe peu d’aussi bons exemples pour nous mettre sous le nez notre propension à juger.

Nous avons une dette énorme envers certains individus qui n’ont pas jugé. Des individus qui n’ont pas condamné. Des gens qui ont pris un œil plus scientifique, plus curieux, plus détaché de toutes préconceptions et qui à cause de ce CHOIX ont changé le monde pour nous libérer de nos préconceptions erronées.

Je vous aime.

Ne jugez rien de ce qui émane de vous.