TSEMANTOU

Une maison d’édition multiculturelle

Par MIKAËL BEAUCHEMIN

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Une toute nouvelle maison d’édition dédiée à la promotion de la culture autochtone et l’ouverture aux différences verra le jour le 14 mai prochain. Johane Filiatrault, auteure qui a publié plusieurs romans mettant en vedette les premières nations, en sera la directrice.

La maison d’édition, basée au Centre du Québec, prendra le nom de « Tsemantou », un terme naskapi signifiant « grand esprit » ou « créateur ».

« J’ai choisi ce nom-là autant pour le côté spirituel que pour indiquer que les grands esprits se rencontrent, et pour représenter la créativité des auteur-es que nous publierons. De plus, le fait qu’il s’agisse d’un mot autochtone témoigne de notre volonté de mettre la culture autochtone au premier plan », explique Mme Filiatrault.

Pierre Gill, membre de la communauté de Mashteuiatsh et éditeur du journal Piekuakamiulnuatsh, ainsi que du magazine Première Nation, a salué l’initiative de la centricoise.

« Il est important et même fondamental de promouvoir la culture autochtone. Il faut partager le savoir qui s’écrit depuis bien avant l’arrivée des Européens », commente M. Gill.

L’éditeur d’origine innu dit qu’il s’agit d’une opportunité pour toutes les communautés autochtones du Québec de se réunir sous un même toit afin de partager leur culture et de passer un message.

La directrice de Tsemantou explique ce désir d’interculturalité en disant qu’elle est depuis longtemps fascinée par la culture autochtone. « Je considère qu’à l’arrivée des Français en Amérique du Nord, les Premières Nations possédaient une culture beaucoup plus avancée que leurs envahisseurs sur plusieurs points. La place que les femmes occupaient au sein de la communauté était centrale, et leur respect pour la nature reste toujours inégalé », ajoute-t-elle.

La directrice et son équipe ont fait plusieurs démarches auprès de la communauté autochtone voisine, Odanak. Notamment, le lancement officiel de l’entreprise se tiendra au Musée des Abénaquis et l’auteure aimerait organiser un concours littéraire avec les étudiants du Collège Kiuna (Cégep d’Odanak) dont le résultat serait ensuite publié par la maison d’édition.

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