Poésie, poésie !
Par Rachel Filiatrault
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Je me présente à vous en tant qu’artiste multidisciplinaire. Je touche surtout à la peinture et à l`écriture – dont la poésie. Chaque mois, je vous reviendrai avec un poète connu ou inconnu, québécois ou autre, avec aussi un poème de mon cru, en rapport ou non avec le dit poète.
Aujourd’hui, je viens de refermer le recueil « Les Contemplations » (1856) de Victor Hugo. Vous vous dites peut-être que cet auteur très connu et encensé des millions de fois par la critique n’a plus rien à rendre. Mais son œuvre colossale, voire titanesque, mérite bien notre lecture… encore. C’est lui le grand interprète d’un mouvement qui révolutionnera le monde artistique et la manière de vivre des Français: le romantisme. Une façon d’écrire qui fit prévaloir le sentiment sur la raison, le rêve sur la réalité et l’imaginaire sur le sens critique.
Hugo donne aussi dans le théâtre, la politique et la philosophie. Il signe entre autres Notre-Dame de Paris (1831) et Les misérables (1862). Dans Les Contemplations, recueil écrit quelques années après la mort de sa fille aînée Léopoldine (1843), le thème presque entier tourne autour de la mélancolie : très beau livre où transparaît la mémoire d’une âme.
Critiqué, mal jugé ou pas, Victor Hugo demeure cependant un incontournable monument artistique que je salue très bas.
En terminant, voici un petit poème loin du génie de Victor Hugo, mais ayant un point en commun : l’amour de la nature.
Jaillissement vert des saules pleureurs
à l’ombre de l’eau
Chaloupe nonchalante
au miroir du ruisseau
Dans l’air, le pollen danse
La légèreté et les gouttes de soleil
éclatent leur limpidité
La blondeur échevelée d’un enfant à sa barque…
Et moi
dans les mousses soyeuses du sous-bois
je sens les mille et un parfums
de ce tableau champêtre